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Insecticide sur céréales Les populations de pucerons suivies en temps réel

Connaître la menace pucerons pour intervenir sur céréales d’automne au seuil de 10% de pieds porteurs ou 10 jours de présence. Des informations apportées par la couverture nationale du réseau Vigie Virose.

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« Seuls l’observation et le suivi de la situation dans chaque parcelle permettent de placer un traitement au bon moment, et je crois beaucoup au retour de l’agronomie dans l’agriculture », déclare Eric Cochu, chef de marché chez Syngenta Agro. C’est dans cet esprit que la firme a développé depuis dix ans le service Vigie Virose. Il  rend compte en temps réel en automne de la menace Jaunisse nanisante de l’orge (Jno), l’une des maladies les plus sévères à l’automne sur céréales d’hiver.
Pour optimiser le rendement et la rentabilité des cultures, les interventions insecticides ne se justifient pas toutes les années. Faut-il alors surveiller dans les parcelles la présence des insectes pour intervenir au seuil de nuisibilité.  Des paramètres culturaux, géographiques, historiques des parcelles entrent en jeu ainsi qu’un facteur année très important, qui rend les contaminations difficilement prévisibles. Par l’intermédiaire de tous les grands distributeurs français, Syngenta met à disposition des utilisateurs de ses produits un outil d’aide à la décision, fondé sur un observatoire des insectes.


4000 plaques de plastique jaune engluées sont relevées chaque semaine et envoyées au laboratoire Syngenta basé à Tiercé (49) où sont réalisés l’identification des insectes, le comptage et l’analyse du pouvoir virulifère des pucerons. (© Syngenta Agro)

Eviter un traitement en absence de menace

En fournissant chaque semaine en temps réel une information précise sur la présence des pucerons, le réseau Vigie virose va permettre de piloter son intervention. Le réseau s’appuie sur un maillage de 4000 pièges relevés et analysés chaque semaine, tant du point de vue quantitatif (nombre de pucerons) que du point de vue qualitatif (porteurs ou non du virus de la Jno). Les pièges collectés sont analysés par le laboratoire de Syngenta situé à Tiercé (49) et les informations transmises par Syngenta à une centaine de distributeurs dont les services techniques constituent le relais de diffusion auprès des agriculteurs. Chaque service dispose d’une carte détaillée de la situation sur céréales et sur colza avec un historique des semaines précédentes, permettant de rassembler trois paramètres : intensité de présence, pouvoir virulifère et évolution dans le temps.
« Les années où les insectes ne sont pas présents ou non menaçants, il n’y a pas lieu d’intervenir et nous avons le courage de le dire », témoigne Eric Cochu. « Mais quand le seuil de nuisibilité est atteint, que le potentiel de rendement est mis en cause, le traitement se justifie et sa rentabilité a été maintes fois démontrée. »


Depuis 1996, Arvalis Institut du végétal constate la rentabilité, lorsqu’un traitement se justifie, de la lambda cyhalathrine contenue dans l’insecticide Karaté, 1er insecticide toutes cultures en France. Selon Pierre Taupin, spécialiste ravageurs à Arvalis, Institut du Végétal, l’écart de rendement de 8 qx obtenu par le produit Karaté couvre sans difficulté la différence de prix des produits, par rapport aux cyperméthrines, 1ère génération de pyréthrénoïdes (*). Toujours selon Pierre Taupin, le traitement insecticide sur céréales peut se gérer par voie foliaire par une bonne surveillance des parcelles. Photo Dégâts sur orge à la station expérimentale de Syngenta à Tiercé (49). (*) « Jaunisse nanisante de l’orge, des années avec, des années sans », Perspectives agricoles n°294, octobre 2003. (© Syngenta Agro)
Sur orges et escourgeons d’hiver, le traitement insecticide par la voie semences représente les deux tiers des situations, le tiers restant étant protégé par application foliaire. Toutefois, chaque année est particulière et l’augmentation des températures l’automne dernier a rendu nécessaire le traitement foliaire sur des orges issues de semences protégées.
Les insectes du colza font également l’objet du suivi Vigie Virose. Par ailleurs, l’implantation territoriale extrêmement déployée du réseau suscite l’intérêt du Cetiom. L’organisme et la firme se penchent actuellement sur la nécessité de réaliser un travail exploratoire au regard de l’importance que prennent les virus sur colza.

 

 

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